mercredi 31 août 2016

Les Quarante-Cinq

Auteur : Alexandre Dumas

Introduction
Alexandre Dumas, (dit aussi Alexandre Dumas père) est un écrivain français né le 24 juillet 1802. Appartenant au mouvement romantique, il écrit d'abord des pièces de théâtre avant de se tourner vers le roman historique.
Publié entre 1847 et 1848, "Les Quarante-Cinq" est le troisième et dernier tome d'une trilogie consacrée aux guerres de religion et aux Valois, après "La Reine Margot" et "La Dame de Monsoreau".


Résumé
"Les Quarante-Cinq" constitue le troisième volet du grand triptyque que Dumas a consacré à l'histoire de France de la Renaissance. Il achève le récit de cette décadence de la seigneurie commencé par "La Reine Margot" et poursuivi avec "La Dame de Monsoreau". A cette époque déchirée, tout se joue sur fond de guerre : guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les héros meurent-ils plus souvent sur l'échafaud que dans leur lit, et les héroïnes sont meilleures maîtresses que mères de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'où l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le célèbre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tiré ce personnage entièrement de son imagination? Mais sa véracité lui permet d'évoluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achevé son roman à la veille de la révolution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.


Mon avis
Les lecteurs « qui ont bien voulu perdre leur temps à feuilleter "La Reine Margot" et "La Dame de Monsoreau" » (dixit Maître Dumas) se doivent de terminer, par la lecture des Quarante-Cinq, la trilogie dédiée aux Valois et aux guerres de religions.

Dans l’ensemble, on y retrouve à peu près les mêmes personnages que dans La Dame de Monsoreau (ceux, du moins, qui avaient survécu à l’hécatombe). A ces personnages s’ajoutent cependant quelques autres, comme les fameux « quarante-cinq » gentilshommes gascons spécialement engagés par le duc d'Epernon pour veiller à la sécurité rapprochée du roi Henri III, ou encore les frères Joyeuse (Anne, François et Henri), sur lesquels est retombée la faveur royale suite aux événements tragiques du tome précédent.

Malgré le titre de ce troisième tome, seule une partie du roman met en scène la nouvelle compagnie du roi et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas forcément ces nouvelles recrues qui brillent le plus, que ce soit par leur comportement ou par leurs exploits. L'un d'eux seulement sort du lot, sans toutefois atteindre la perfection : le brave Ernauton de Carmainges.

J’ai aimé retrouver Chicot, dont la ruse et l’ironie font un personnage agréable à suivre, et dont le côté posé et modéré est plutôt rassurant au milieu de toutes les extrémités dont sont capables la plupart des autres personnages.

J'ai aussi eu un petit faible pour les frères Joyeuse (il faut dire que Dumas ne tarit pas d'éloges à leur égard) : jeunes et beaux, ils sont promis à un brillant avenir. Deux d'entre eux, d'ailleurs, ont déjà fait leurs preuves : Anne est grand amiral de France, et François est déjà cardinal. Quant à Henri, le cadet, il est prometteur lorsqu'il n'est pas amoureux (Bussy, sors de ce corps !)

Ici encore, on retrouve le scepticisme de Dumas en matière d'amour (lui qui enchaînait les maîtresses) : quand les amours ne sont pas contrariées, elles sont porteuses de malheur et de souffrance.

Si la plume du Maître reste égale à elle-même, ce que je regrette dans ce dernier tome, c’est l’impression d’incomplétude qu’il m’a laissée. En effet, je l’ai trouvé moins intense que les deux précédents, comme si Dumas voulait tout raconter en même temps, et mettre en scène tous ses personnages, mais qu’il manquait d’espace pour arriver à une conclusion, ou que celle-ci avait été hâtive. En arrivant à la fin, on a du mal à admettre qu’il n’y a pas de suite, ce qui laisse un sentiment de frustration auquel Dumas ne nous a pas habitués. Et pour cause : il semblerait que Dumas avait prévu une suite, qui ne fut finalement jamais écrite... encore une histoire d'amour contrariée !

En conclusion, je dirais que cette trilogie est incontournable, puisque ses deux premiers tomes sont des piliers de l'oeuvre de Dumas.
Toutefois, je garde une préférence pour la trilogie des mousquetaires, car je me suis plus attachée aux personnages et que je la trouve plus aboutie (celle-là, au moins, possède une fin... et quelle fin !)


Challenges concernés




13 commentaires:

  1. je retrouve beaucoup d'avis qui rejoigne le tiens sur ce roman. Moi qui l'est dans ma pal. Je vais attendre un peu car je viens de finir une trilogie de Jean d'Aillon qui se passe a la même époque

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    1. Effectivement, tu risques d'avoir une impression de répétition si tu lis les deux trilogies à la suite :p
      J'ai celle de Jean d'Aillon dans ma wish :)

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  2. Moi aussi j'ai adoré, cette petite citation du livre.
    Par contre, comme je l'ai dit à Shake, j'ai eu un peu de mal avec les Joyeuses pour ma part (l'amoureux transi, m'a plus fait pitié, qu'attendri par exemple)
    Je suis d'accord avec toi pour la fin de la trilogie des mousquetaires !! Je n'arrive toujours pas à me remettre de la fuite dans la grotte.
    bon je file de ce pas mettre le lien vers ta chronique dans la mienne. ;)

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    1. Moi je pense au contraire que les Joyeuse auraient pu avoir un rôle majeur dans le dernier tome manquant, surtout Anne qui a déjà fait ses preuves dans ce roman !
      Et oui, je sais que tu as été particulièrement traumatisé par le passage de la grotte dans "Le Vicomte de Bragelonne", moi aussi j'avais été choquée :(
      Merci pour ton commentaire :)

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  3. Je crois que tous ceux qui lisent Les Quarante-Cinq sont frustrés par cette fin qui appelle une suite (alors que ce n'était pas le cas des deux tomes précédents d'ailleurs).
    J'ai bien aimé les Joyeuse mais ils restent très, très, très loin derrière ce cher Bussy <3 (mais il est vrai que La Dame de Monsoreau étant mon roman préféré de Dumas je ne suis plus du tout objective ;) )
    En tout cas, très joli chronique à laquelle il n'y a pas grand-chose à ajouter.

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    1. Merci My' :) Je pense aussi que la frustration est le sentiment général parmi ceux qui ont lu ce roman... C'est normal et c'est plutôt positif : ça prouve qu'on s'est pris au jeu de Dumas et qu'on en redemande :D
      Concernant les Joyeuse, comme je l'ai dit à tautiton, je crois que Dumas leur réservait un beau rôle dans le dernier tome, qui aurait pu leur permettre de mieux s'illustrer (depuis quand le Maître permettrait-il que des personnages qu'il affectionne autant ne se fassent pas une belle place dans le coeur des lecteurs ? :p) C'est vrai que Bussy était exceptionnel, mais je lui préfère toujours Athos <3

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  4. J'ai tellement vu d'adaptations des romans de Dumas, que je n'arrive pas à passer au format papier maintenant pour me replonger dans ces récits. C'est un tort, je le sais bien. Mais dans la multitude de ce que j'ai à lire, Dumas n'a pas conquis sa place encore.
    Allez dis moi si je ne devais en lire qu'un, lequel?

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    1. Je pense que chaque personne te donnerait un titre différent pour commencer, mais personnellement je trouve que "Les trois mousquetaires" serait un très bon choix ^^

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    2. eheh, je reconnais bien la fan de mousquetaires qui est en toi :p
      (moi j'adore Monte Cristo!)

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    3. Bah oui mais Monte-Cristo je l'ai pas encore lu donc je ne peux pas le conseiller :p Alors de tous ceux que j'ai lus, je conseillerais "Les trois mousquetaires" parce que c'est léger et que Athos c'est le plus meilleur :p

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  5. Cette saga m'a fait découvrir Dumas...j'ai aimé les trois tomes, pas de la même manière, c'est sûr et Les Quarante-Cinq est peut-être celui qui m'a le moins emballée mais quand même, je l'ai beaucoup aimé ! ! Aujourd'hui, je dois dire que je ne m'en souviens pas complètement bien mais le personnage de Chicot, le fou du roi hyper clairvoyant m'avait interpellée au moment de la lecture et marquée durablement.
    Comme toi je trouve que c'est une saga incontournable et il faut la clôturer...alors qu'on aime Les Quarante-Cinq ou pas, on ne peut pas vraiment passer à côté ! Il faut lire ce roman, il a des qualités indéniables certaines il faut bien le reconnaître. ^^

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    1. Merci pour ton avis Little :) C'est vrai que Chicot est sans doute l'un des personnages les plus marquants de cette saga !
      Je suis contente que tu aies aimé, toi aussi ^^

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  6. Globalement du même avis que toi. Ce roman manque de quelque chose qu'il y a dans La Dame de Monsoreau. Je ne sais pas si ça fait ça à tout le monde mais les scènes de guerre m'ont ennuyé alors que Dumas est très bon avec les scènes de combat à l'épée.

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