Auteur : Sir Arthur Conan Doyle
Introduction
Arthur Conan Doyle est un médecin et écrivain écossais né en 1859 et mort en 1930.
Bien qu'étant l'auteur de nombreux ouvrages de genres divers, il est surtout connu pour ses romans policiers mettant en scène le célèbre détective Sherlock Holmes et son ami, le docteur Watson.
Paru dans le journal "Beeton's Christmas Annual" en 1887, "Une étude en rouge" ("A Study in Scarlet" dans la version originale) est le premier récit mettant en scène les deux compagnons.
Résumé
Au n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un
homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet
de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le
mur, griffonnée à la hâte, une inscription : " Rache ! ". Vengeance !
Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...
Mon avis
Est-il encore besoin de présenter le grand Sherlock Holmes ?
Depuis la fin du XIXe siècle, il ne cesse d'étonner et de susciter l'admiration du public. Si le succès fut un peu long à venir, "Une étude en rouge" n'ayant pas remporté le succès escompté, les aventures du célèbre détective sont désormais déclinées à toutes les sauces (adaptations cinématographiques, séries télévisées...), et le fameux duo imaginé par Sir Arthur Conan Doyle est désormais connu de tous.
Etant moi-même une grande fan de Sherlock, je n'avais pas hésité à me procurer l'intégrale de ses aventures.
Seulement voilà : une intégrale, c'est bien beau, mais c'est aussi bien lourd et bien encombrant, donc c'est un peu galère pour la lire dans le métro (même si c'est du meilleur effet, je vous le concède).
Je profite donc de mes vacances improvisées pour me plonger dans la lecture de ce gros volume composé de quelques 1122 pages (non, mon doigt n'est pas resté collé aux touches : il y a bien 4 chiffres).
Comme expliqué plus haut, "Une étude en rouge" est le premier roman narrant les enquêtes de Sherlock Holmes et de "son cher Watson". C'est d'ailleurs dans ce roman que les deux personnages se rencontrent.
John Watson, médecin militaire, est rapatrié en Angleterre après avoir subi une blessure en Afghanistan. Alors qu'il est à la recherche d'un logement à Londres, il croise une connaissance qui lui parle d'un curieux personnage qui, lui, cherche justement quelqu'un pour partager un appartement au 221B Baker Street. Les deux hommes font connaissance, et le bon docteur développe rapidement une grande fascination pour son nouveau colocataire, qui se présente comme "détective-consultant" pour Scotland Yard. En effet, l'esprit d'analyse de Sherlock Holmes, tout comme sa méthode de déduction associée à ses grandes connaissances scientifiques, font rougir les plus fins limiers de la police londonienne : les inspecteurs Gregson et Lestrade, qui n'hésitent pas à recourir à ses talents lorsqu'ils se trouvent dans une impasse. C'est le cas dans cette enquête (voir détails dans le résumé).
Le roman se découpe en deux histoires, qui finissent par se rejoindre à la fin du roman : la première nous présente les différents personnages et l'enquête qui les préoccupe ; la deuxième est un flash back qui nous amène vingt ans en arrière, sur le continent américain, à l'époque où les mormons s'installent dans l'Utah, où ils fondent la ville de Salt Lake City.
Au début, j'ai été un peu surprise par ce changement radical de l'histoire : je ne comprenais pas trop le rapport avec la première partie car rien ne coïncidait (ni l'époque, ni le lieu, ni les personnages).
Cependant, je me suis dit que Mr. Doyle savait ce qu'il faisait, donc j'ai vite mis mon scepticisme de côté pour me laisser entraîner dans ce nouveau récit.
Et bien sûr, j'ai fini par retrouver des noms qui apparaissaient dans la première partie : "élémentaire, mon cher Watson !"
Vous l'aurez deviné : ce cher Sherlock, lui, il avait déjà fait le lien entre les deux !
Venons-en maintenant aux personnages...
"Si vous connaissiez Sherlock Holmes, vous n'aimeriez peut-être pas l'avoir pour compagnon [...] il a des idées spéciales... Il s'est entiché de certaines sciences... Autant que j'en puisse juger, c'est un assez bon type", disait Stamford, l'ami commun de Holmes et de Watson, à ce dernier.
Effectivement, il faut avouer que Sherlock n'a pas forcément tout pour plaire : sûr de lui, condescendant, la modestie n'est pas son fort, et son entourage en fait souvent les frais, surtout Gregson et Lestrade ("Gregson est le meilleur limier de Scotland Yard [...] Lui et Lestrade sont le dessus du panier, ce qui ne veut pas dire qu'ils valent grand-chose !")
Ce qui est étonnant, toutefois, c'est que notre cher détective prend autant soin d'ignorer ce qu'il estime inutile que de connaître en détails ce qui est nécessaire au bon déroulement de son travail. Ainsi, lorsque Watson s'étonne de son ignorance quant à la théorie de Copernic, voici ce qu'il lui répond : "En quoi diable m'importe-t-il ? Vous dites que nous tournons autour du soleil ; si nous tournions autour de la lune ça ne ferait pas deux liards de différence pour moi ou pour mon travail !"
Charmant, n'est-il pas ?
Cependant, j'ai été surprise de la fatalité qu'il affiche au moment de gagner à être connu, tant celle-ci semble incompatible avec sa nature prétentieuse : "En supposant que je tire la chose au clair, vous pouvez être sûr que Gregson, Lestrade et consorts s'en attribueront tout le mérite."
Mais bon, vous savez ce que c'est : quand on est fan, on est pas vraiment objectif, donc moi Sherlock je l'aime avec ses qualités et ses défauts <3
Quant à Watson, il sert clairement de faire-valoir à son ami : loin de l'excentricité de son compagnon, beaucoup plus humble, il ne cherche pas à dissimuler l'admiration que celui-ci lui inspire. Il se donne pour but d'en découvrir le plus possible sur le "mystère" Sherlock Holmes : "L'étude de l'homme est, comme vous le savez, le propre de l'homme." J'aime beaucoup sa nature pacifique et modérée. Il est, selon moi, égal à nous, pauvres lecteurs, qui nous perdons vite dans les raisonnements expéditifs du grand détective...
Et voilà : je ne savais pas quoi dire sur ce roman, convaincue que tout le monde en sait déjà plus que moi sur ce cher Sherlock, et finalement j'ai pondu une tartine (oui, on peut pondre des tartines : la preuve !)
Je vais donc m'arrêter là, sinon je n'aurai plus rien à dire pour la prochaine aventure de nos deux amis (car, vous l'aurez compris : je compte en lire d'autres) mais j'essaierai de faire plus court, promis !
Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...
Mon avis
Est-il encore besoin de présenter le grand Sherlock Holmes ?
Depuis la fin du XIXe siècle, il ne cesse d'étonner et de susciter l'admiration du public. Si le succès fut un peu long à venir, "Une étude en rouge" n'ayant pas remporté le succès escompté, les aventures du célèbre détective sont désormais déclinées à toutes les sauces (adaptations cinématographiques, séries télévisées...), et le fameux duo imaginé par Sir Arthur Conan Doyle est désormais connu de tous.
Etant moi-même une grande fan de Sherlock, je n'avais pas hésité à me procurer l'intégrale de ses aventures.
Seulement voilà : une intégrale, c'est bien beau, mais c'est aussi bien lourd et bien encombrant, donc c'est un peu galère pour la lire dans le métro (même si c'est du meilleur effet, je vous le concède).
Je profite donc de mes vacances improvisées pour me plonger dans la lecture de ce gros volume composé de quelques 1122 pages (non, mon doigt n'est pas resté collé aux touches : il y a bien 4 chiffres).
Comme expliqué plus haut, "Une étude en rouge" est le premier roman narrant les enquêtes de Sherlock Holmes et de "son cher Watson". C'est d'ailleurs dans ce roman que les deux personnages se rencontrent.
John Watson, médecin militaire, est rapatrié en Angleterre après avoir subi une blessure en Afghanistan. Alors qu'il est à la recherche d'un logement à Londres, il croise une connaissance qui lui parle d'un curieux personnage qui, lui, cherche justement quelqu'un pour partager un appartement au 221B Baker Street. Les deux hommes font connaissance, et le bon docteur développe rapidement une grande fascination pour son nouveau colocataire, qui se présente comme "détective-consultant" pour Scotland Yard. En effet, l'esprit d'analyse de Sherlock Holmes, tout comme sa méthode de déduction associée à ses grandes connaissances scientifiques, font rougir les plus fins limiers de la police londonienne : les inspecteurs Gregson et Lestrade, qui n'hésitent pas à recourir à ses talents lorsqu'ils se trouvent dans une impasse. C'est le cas dans cette enquête (voir détails dans le résumé).
Illustration by D. H. Friston (1887) - Source : http://www.sshf.com |
Au début, j'ai été un peu surprise par ce changement radical de l'histoire : je ne comprenais pas trop le rapport avec la première partie car rien ne coïncidait (ni l'époque, ni le lieu, ni les personnages).
Cependant, je me suis dit que Mr. Doyle savait ce qu'il faisait, donc j'ai vite mis mon scepticisme de côté pour me laisser entraîner dans ce nouveau récit.
Et bien sûr, j'ai fini par retrouver des noms qui apparaissaient dans la première partie : "élémentaire, mon cher Watson !"
Vous l'aurez deviné : ce cher Sherlock, lui, il avait déjà fait le lien entre les deux !
Venons-en maintenant aux personnages...
"Si vous connaissiez Sherlock Holmes, vous n'aimeriez peut-être pas l'avoir pour compagnon [...] il a des idées spéciales... Il s'est entiché de certaines sciences... Autant que j'en puisse juger, c'est un assez bon type", disait Stamford, l'ami commun de Holmes et de Watson, à ce dernier.
Effectivement, il faut avouer que Sherlock n'a pas forcément tout pour plaire : sûr de lui, condescendant, la modestie n'est pas son fort, et son entourage en fait souvent les frais, surtout Gregson et Lestrade ("Gregson est le meilleur limier de Scotland Yard [...] Lui et Lestrade sont le dessus du panier, ce qui ne veut pas dire qu'ils valent grand-chose !")
Ce qui est étonnant, toutefois, c'est que notre cher détective prend autant soin d'ignorer ce qu'il estime inutile que de connaître en détails ce qui est nécessaire au bon déroulement de son travail. Ainsi, lorsque Watson s'étonne de son ignorance quant à la théorie de Copernic, voici ce qu'il lui répond : "En quoi diable m'importe-t-il ? Vous dites que nous tournons autour du soleil ; si nous tournions autour de la lune ça ne ferait pas deux liards de différence pour moi ou pour mon travail !"
Charmant, n'est-il pas ?
Cependant, j'ai été surprise de la fatalité qu'il affiche au moment de gagner à être connu, tant celle-ci semble incompatible avec sa nature prétentieuse : "En supposant que je tire la chose au clair, vous pouvez être sûr que Gregson, Lestrade et consorts s'en attribueront tout le mérite."
Mais bon, vous savez ce que c'est : quand on est fan, on est pas vraiment objectif, donc moi Sherlock je l'aime avec ses qualités et ses défauts <3
Quant à Watson, il sert clairement de faire-valoir à son ami : loin de l'excentricité de son compagnon, beaucoup plus humble, il ne cherche pas à dissimuler l'admiration que celui-ci lui inspire. Il se donne pour but d'en découvrir le plus possible sur le "mystère" Sherlock Holmes : "L'étude de l'homme est, comme vous le savez, le propre de l'homme." J'aime beaucoup sa nature pacifique et modérée. Il est, selon moi, égal à nous, pauvres lecteurs, qui nous perdons vite dans les raisonnements expéditifs du grand détective...
Et voilà : je ne savais pas quoi dire sur ce roman, convaincue que tout le monde en sait déjà plus que moi sur ce cher Sherlock, et finalement j'ai pondu une tartine (oui, on peut pondre des tartines : la preuve !)
Je vais donc m'arrêter là, sinon je n'aurai plus rien à dire pour la prochaine aventure de nos deux amis (car, vous l'aurez compris : je compte en lire d'autres) mais j'essaierai de faire plus court, promis !
moi aussi j'ai l'intégrale mais sur la liseuse. en ayant lu il y'a des années je n'avais pas lu celui ci et j'ai adoré. Je vais vite continué dans ses aventures. comme toi Sherlock est mon personnage favori
RépondreSupprimerUn classique de Sherlock Holmes ^^ il faut que je le relise.
RépondreSupprimerJ'ai moi aussi été surpris par ce long et brusque flashback. je me doutais qu'il y avait un lien et j'attendais de voir mais j'ai trouvé que ça ralentissait le rythme et faisait basculé l'histoire dans un tout autre univers. Je suis en train d'écrire la chronique mais je ne sais pas si j'ai beaucoup aimé ou juste aimé.
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